Prisonnière des mensonges

J’ai toujours aimé et j’aime la vérité !

Quel choc pour moi quand, alors que je chemine avec le Seigneur depuis pas mal de temps, Didier me dit, durant un temps écoute-prière : « Il y a beaucoup de mensonges dans ta vie. »

Je l’ai regardé, complètement interloquée, me disant mais pour qui il se prend celui-là, il ignore comme la vérité est importante pour moi depuis toujours !

Et pourtant….c’était vrai.

Mon esprit fonctionnait le plus souvent avec des pensées mensongères qui me torturaient, m’enfermaient dans la tristesse, la colère, le désespoir, les envies de mourir, la haine de moi-même et la culpabilité. J’étais honteuse de cet état intérieur car je voulais témoigner que Jésus était vivant.

La morale religieuse a fortement influencé mon éducation où la culpabilité était très présente. Celle-ci s’est trouvée aggravée par les paroles de ma mère qui disait souvent : « j’ai souffert le martyr à ta naissance. »

Je ne pouvais pas être heureuse puisque j’étais responsable d’avoir fait souffrir ma mère !

Cette culpabilité inscrite en moi s’est nourrie de tous mes échecs au fil des années au point de croire que je n’avais plus d’avenir. J’avais tout raté. Dieu devait être fâché sur moi et il fallait que je me débrouille seule encore et encore.

« Vos pensées ne sont pas mes pensées » dit le Seigneur. (Isaïe 55:8)

Par un accompagnement dans un climat de confiance, d’écoute, de prière et d’amour, ce cercle infernal qui m’enfermait dans le malheur, la colère et la culpabilité a commencé à se briser.

Un à un, avec le Seigneur, il a fallu déloger et j’ai dû renoncer à chaque mensonge enfoui en moi ou venant des autres et dans lesquels je m’étais laissée enfermée au point de ne plus savoir qui j’étais réellement. J’étais en pleine confusion. Je me savais immature émotionnellement et me croyais condamnée à le rester.

Un véritable combat a alors commencé.

La culpabilité et la confusion viennent du malin, le père du mensonge.

Pour leur couper l’herbe sous les pieds, rien de tel que de leur opposer la Parole de Dieu, la Parole de Vérité.

Ainsi, je pratique la présence de Dieu qui est là, au cœur même de ma solitude. Même si je ne le sens pas, Jésus est à mes côtés « Je serai avec toi partout où tu iras » (Genèse 28:15)

Cette guerre contre les pensées est devenue mon premier job car je ne veux plus être complice des pensées mensongères qui m’éloignent de ma vraie identité : une enfant de Dieu, une femme, créée par amour, pour la vie et le bonheur.

En pratiquant cette discipline, je suis entrée en relation avec le véritable Seigneur et non plus avec les fausses images que j’avais de Lui. Je vois aussi se transformer progressivement les relations avec moi-même et avec les autres. Quelle victoire le jour où, devant la glace, j’ai pu me dire : « je t’aime ».La relation avec ma mère a également évolué positivement vers une meilleure compréhension mutuelle et une plus grande liberté intérieure, dans le respect et la différence.

Quand je rechute et laisse les pensées mensongères me dominer, j’apprends à me relever en me réfugiant sur le cœur transpercé de Jésus qui m’offre sans cesse son pardon et son repos.

J’ai juste à lui rendre ce qui lui appartient : mon péché, mes faiblesses, tous les mensonges auxquels je me suis habituée et la culpabilité. Oui, c’est pour tout cela qu’Il est venu, lui qui est mort sur la croix et ressuscité pour moi comme pour chacun.

Si je lui reprends ce qui lui appartient, je suis une voleuse, non ?!

Pouvoir parler avec quelqu’un en toute transparence et confiance, sans me sentir jugée mais au contraire en me sentant comprise, m’a été d’une aide précieuse.

J’ai retrouvé goût à la vie. Je me sens de plus en plus libre, avec une confiance grandissante pour mon avenir et mon intimité avec le Seigneur s’approfondit.