Le rôle de la famille

Pour se développer correctement, l’enfant a besoin de naître et vivre dans une atmosphère d’amour, sereine et sécure. Ce sont ses parents qui doivent le protéger, et lui apporter tout le soin dont il a besoin.

Notre identité va ainsi se développer en fonction de ce que nous aurons vécu dans notre enfance. Nous grandissons sous le regard de nos parents et leurs paroles sur nous, auront des répercussions vivifiantes si elles sont positives, mortifères si elles sont négatives.

Dans le second cas, cela signifie que les bonnes choses en germe dans chaque enfant vont mourir petit à petit jusqu’à disparaître totalement, laissant la place à une image fausse de soi, que les paroles négatives vont installer en lui, ainsi que le mauvais comportement qui y sera associé.

Il est toujours terrible d’entendre une mère dire à son enfant qu’il est un vrai petit démon, ou qu’il est menteur, ou autre qualificatif qui lui est plaqué comme une identité.

L’enfant qui s’entend taxé de qualificatifs négatifs, va s’identifier à ce qui est dit de lui par ses parents.

Ne faisons pas l’amalgame entre le comportement parfois blâmable de notre enfant, et son identité. Sinon, il ne verra pas non plus la différence.

L’identité de l’enfant se construit au sein de sa famille.  Différents protagonistes vont entrer en jeu dans son évolution :

 

LA MERE :

Elle joue un rôle primordial pour l’enfant, principalement pendant les 3 premières années de sa vie. Elle lui donne la sensation d’exister.

L’absence de la mère pour une raison ou pour une autre, aura des répercussions terribles pour l’enfant qui aura des carences affectives graves. Son identité en sera lourdement détournée.

Il peut s’agir d’une absence physique à cause d’une maladie, de la mort, d’un éloignement géographique, d’un abandon, ou il peut s’agir d’un rejet de la mère, d’un manque d’amour, d’une mère en totale insécurité, ou dépressive. L’enfant cherchera alors peut-être toute sa vie cet amour qui lui aura tant manqué, et manifestera un besoin d’exister et de le prouver.

La mère abusive est tout aussi nocive pour son fils ou pour sa fille, lui volant tout ce qui aurait pu faire partie de son identité ou de sa vie, elle projette sur lui d’une façon tout à fait abusive ses propres désirs. C’est ainsi qu’à l’âge adulte, cet enfant n’aura aucune identité propre, mais vivra à travers les désirs de sa mère, et dans la peur de la contrarier.

 

 

LE PERE :

L’enfant a besoin de la présence bienveillante de son père pour se construire d’une façon favorable.

Mais même s’il est vrai que c’est le regard du père qui confirme son enfant dans son identité, il n’est pas seul à avoir un rôle prépondérant dans la façon dont l’identité d’un enfant se met en place, comme nous venons de le voir.

Il est certain que si le père lui-même n’a pas pu développer une masculinité saine et sereine, il aura bien du mal à aider son fils ou sa fille à développer sa propre identité sexuelle. Et c’est un mal dont souffrent nos générations actuelles. Beaucoup de raisons provoquent l’absence du père (travail éloigné ou trop prenant, maladie, mort, séparation du couple, père en manque de père lui-même…)

Le manque de père amène un manque de repère  pour les fils et les filles qui se chercheront alors à l’extérieur de la famille, et généralement d’une mauvaise façon.

Le père trop rigide, trop sévère peut avoir un impact très négatif sur son fils ou sur sa fille. Ses exigences seront souvent bien au-delà de ce que l’enfant peut réaliser. Ce qui risque fort d’amener celui-ci à l’échec.

L’insécurité provoque des dégâts irrémédiables (que Dieu peut guérir) sur la vie d’une personne.

 

 

LES FRERES ET SŒURS :

Il n’est pas rare de voir que des personnes en difficultés dans leur identité, ont reçu de leurs frères/sœurs une influence non négligeable. Le garçon élevé par des grandes sœurs, sans la présence d’un masculin familial, aura bien évidemment bien du mal à prendre comme modèle d’identification un homme, particulièrement si celles-ci ont joué avec le petit frère comme avec une poupée pendant très longtemps.

De même, si les grands frères se moquent du plus jeune, ils risquent de faire peser sur lui une honte de n’être que ce qu’il est… !  Ce qui entraîne le risque d’avoir des problèmes dans la façon de construire son identité.

 

 

 

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