Le manque de pardon est un fardeau trop lourd à porter

…Je me suis mise à pleurer dans la nuit et à repenser au chemin du pardon que je devais faire et j’avais trop mal parce que je m’en sentais incapable. Et puis j’ai énuméré tout le mal que ma mère m’avait fait et dans mon cœur j’ai senti une force qui me disait « à 3, tu décides de lui pardonner « . Et cette phrase se répétait et se répétait jusqu’à ce que je le fasse. Et j’ai fait le même processus en répétant tous les péchés de ma mère en précisant que je lui pardonnais pour tout.

Et j’ai dit à Jésus que si je prenais ce chemin de pardon c’est rien que parce que je veux vraiment être son disciple et parce que je l’aime et que je sais que mon addiction l’attriste. Sinon, je n’aurais jamais pris ce chemin car il est beaucoup trop douloureux.

Et puis tout à coup, je me suis sentie légère comme une plume…

Comme si toute ma vie j’avais marché avec un fardeau sur mon dos et qu’à force de marcher avec, je ne sentais même plus la douleur, tellement j’étais habituée, attachée à ce fardeau jusqu’à croire qu’il faisait partie de moi alors qu’en fait, il était sur moi. J’ai réalisé que j’avais marché handicapée toute ma vie.

Et puis j’ai senti comme si une petite porte de mon cœur s’était ouverte et que les anges du ciel étaient contents car ils se réjouissaient d’avoir du travail à faire… c’était un vrai chantier.

Et puis aussi je me suis senti nue devant Dieu. Vraiment toute nue, et j’étais un peu gênée qu’il découvre ma misère, mon chantier. Tout ce travail que je lui donnais à faire en moi. Comme si j’étais un bébé délaissé, qui avait essayé de se débrouiller toute seule depuis toute ses années, mais qui n’y parvenait jamais puisqu’il ne faisait que de se salir.